Les français sont majoritairement pour la surélévation en copropriété, selon une étude IFOP commandée par le site seloger.com.

Sondage sur la surélévation en copropriété

60% des français favorables à la surélévation

Les français seraient 60% à soutenir la surélévation des immeubles des grandes villes. En effet, 14% des sondés seraient tout à fait favorables à la surélévation et 46% « plutôt » favorables.

L’enquête posait la question de la surélévation en tant que « mesure efficace pour réduire la crise du logement ». Elle ne sondait donc pas les français sur d’autres avantages de la surélévation (ressource pour la copropriété, baisse des charges à long terme ou amélioration de la performance énergétique du bâtiment). L’enquête ne demandait pas non plus si les copropriétaires sondés s’inscriraient aussi dans une logique personnelle (surélévation de son propre logement, achat d’un logement en surélévation) ou dans une vision d’intérêt général (création de logements neufs, lutte contre l’étalement des villes, etc.).

Même majoritaires, les pro-surélévation ne sont pas assez nombreux

En creux, il convient également de lire dans ce sondage que 40% des français seraient défavorables à la surélévation des bâtiments. Là encore, il serait intéressant de comprendre leurs motivations : peur d’un urbanisme non maîtrisé ou d’une ville aux rues enclavées qui étoufferait ? Ou résistance au changement, craintes sur les nuisances des travaux ou l’état futur de l’immeuble ?

Au niveau d’une copropriété qui envisagerait de surélever son immeuble, rappelons qu’un niveau d’adhésion de 60% paraitrait insuffisant pour engager un projet. Les 40% de copropriétaires dubitatif ou opposés pourraient peser par inertie ou minorité de blocage sur le projet de surélévation envisagé.

L’intensification urbaine et la densification de plus en plus accepté

Toujours autour des thèmes de l’intensification urbaine et de la densification, le sondage indique également qu’une majorité de français serait favorable à la densification du tissu pavillonnaire. 70% des français accueillent favorablement l’idée de céder une partie des jardins des maisons pour construire (concept BIMBY : Build In My Backyard).

Des craintes pour le paysage urbain

Le sondage met également en avant les craintes qui se cachent derrière ces deux visions de l’intensification urbaine : 66% des sondés pensent que les projets de surélévation nuiraient au paysage urbain et 55% des sondés n’accepteraient ni la surélévation ni la construction en zone pavillonnaire si le projet les concernait directement. Il reste donc beaucoup de pédagogie à faire !